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 2.15 - The Night Of Full Moon

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Yukinari_
Yukinari_



█ . AGE : 36
█ . EMPLOI/LOISIRS : Oreille Attentive
█ . VOISINS : Scavo
█ . HUMEUR DU MOMENT : Nostalgique
█ . RAGOTS : 615
█ . DATE D'ARRIVEE : 25/07/2007

2.15 - The Night Of Full Moon Vide
MessageSujet: 2.15 - The Night Of Full Moon   2.15 - The Night Of Full Moon Icon_minipostedDim 12 Aoû - 17:27

2.15 - The Night Of Full Moon 215tj5



Le lieutenant Grized pataugeait misérablement dans les deux enquêtes de meurtre dont il avait la charge. Certes, la découverte du squelette de Mary Petterson dont le meurtre remontait à une dizaine d'années cachait de nombreux mystères qu'il ne serait pas facile de mettre à jour après tout ce temps. En revanche, pour l'assassinat sanglant de Jérémy Logan, tout frais, l'enquête ne faisait que commencer et dans Wisteria Lane, nombreux étaient les habitants qui avaient des raisons de tuer le jeune homme. Gaël Faure par exemple, menacé par Logan dans un bar avec un revolver dont une balle avait atteint sa petite amie. Gaël avait crié devant les clients du bar son envie de vengeance. Seulement, le jeune chanteur n'avait pas le profil d'un tueur psychopathe et vengeur. D'autres suspects comme Saraluna Catalano et son frère dont le revolver ayant appartenu à leur père avait été retrouvé sur le lieu du crime. Auraient-ils essayé de venger leur sœur Sayla blessée par Jérémy ? D'autres suspects plus mystérieux allaient apparaître au fil de l'enquête... Une enquête qui s'avérait particulièrement difficile. Bref le lieutenant Grized et ses hommes pataugeaient lamentablement alors que des jeunes du quartier connaissaient ou pensaient connaître le nom de l'assassin auquel, imprudemment, ils allaient se confronter le soir même au cours d'une étrange cérémonie d'intronisation....

Assis derrière son bureau, Grized relisait attentivement le dossier relatant les premiers résultats des recherches et des analyses effectuées par les spécialistes de la police judiciaires et le médecin légiste. C'est avec le revolver de Danny Catalano que Jérémy Logan avait menacé Gaël Faure et tiré sur Sayla Catalano. C'est aussi avec ce même revolver que l'assassin avait porté le coup de feu fatal en plein dans le cœur de Logan. Le sang retrouvé sur la crosse du revolver n'était pas celui de Logan mais, selon Grized, certainement celui de son assassin. Logan avait dû essayer de se défendre en frappant au visage son adversaire avec la crosse avant d'être désarmé. La mort remontait à la veille au soir entre 23 heures et 23h30. De nombreuses traces de pas avaient été constatées sur le terrain vague habituellement peu fréquenté, puisqu'il était situé un peu en dehors de la ville. Les policiers avaient retrouvé dans le petit ruisseau qui coulait au bout du terrain, le couteau qui avait servi au meurtrier à mutiler le corps de Logan. Il s'agissait d'un couteau de la marque Kasumi vendu dans un seul magasin de la ville spécialisé dans ce type de couteau tranchant. Ses hommes allaient se rendre dans ce magasin pour connaître le nom des acheteurs de ce type de couteaux ces derniers jours. Bizarrement, sur le revolver, les spécialistes n'ont relevé que les empreintes de Logan, aucune autre. Par contre, sur le couteau, outre les empreintes de Logan, d'autres empreintes, toutes identiques apparaissaient, à peine perceptibles, à cause du séjour dans l'eau du ruisseau qui les avait partiellement effacées. Ce qui paraissait le plus étonnant, était que l'assassin avait abandonné sur place les armes. Une attitude étrange. Pourquoi avait-il laissé tant d'indices derrière lui ? Mais avec un cinglé pareil, fou furieux avide de sang, un vrai bourreau, rien ne devait étonner Grized.
Le lieutenant avait la pression sur lui, car la peur s'était installée chez les habitants de Wisteria Lane. D'ailleurs, l'une d'elle, sûrement plus inquiète que les autres, avait demandé à lui parler. Peut-être savait-elle des choses qui pouvaient faire avancer l'enquête.
Susan Mayer avait hésité avant de venir confier à la police l'incident qui s'était déroulé devant chez elle. Après avoir longuement réfléchi, elle en était arrivée à la conclusion qu'elle ne pouvait pas garder pour elle un élément aussi important qui avait peut-être un lien avec le meurtre. Son témoignage allait pourtant présenter Zach Young, le fils de son amie Mary Alice comme le suspect numéro un.
- Alors madame Mayer, vous souhaitiez me parler du meurtre de Jérémy Logan ?
- Euh... Pas exactement... En réalité, je voudrais vous relater un fait qui peut éventuellement être lié à ce meurtre mais qui peut aussi rien à voir du tout. J'espère simplement ne pas vous faire perdre votre temps...
- Mais non... Je vous écoute.
- Voilà, le soir du crime, je suis allée au restaurant en ville avec mon amie Lynette Scavo. Un dîner entre femmes, je venais de vivre un moment difficile dans ma vie sentimentale, Lynette m'a proposé de me remonter le moral en sortant ensemble sans homme...
- Quel est le rapport avec Logan ? demanda Grized en relevant les sourcils.
- Ma fille était seule à la maison. Elle avait eu un coup de foudre pour ce Logan, mais lui évidemment ne pensait qu'à profiter d'elle. Vous voyez ce que je veux dire, vous êtes un homme, il voulait juste jouer avec les sentiments d'une jeune adolescente romantique pour coucher avec elle et c'est tout...
- Effectivement, Logan passait pour un séducteur auprès des filles du quartier...
- Ce soir là, il est venu la relancer à la maison, Julie s'est refusée mais il a insisté, et il a essayé de... comment dire.... De la forcer à...
- Madame Mayer, essayez-vous de me dire que Jérémy Logan a tenté de violer votre fille ?
- Oui ! Mais il ne l'a pas fait. Zach Young qui passait par là, a secouru ma fille, il s'est battu avec Jérémy et l'a menacé s'il tentait de toucher encore à Julie.
- Pensez-vous que Zach ait pu tuer Jérémy ensuite ?
- Non je n'ai jamais dit ça... Mais .... Je préférais que vous le sachiez, on ne sait jamais. N'ébruitez pas l'affaire ma fille ne voulait pas qu'on sache qu'elle avait subi des attouchements...
- Merci pour votre témoignage, madame Mayer. Nous interrogerons Zach Young dés que possible.
Il la raccompagna jusqu'à la sortie, puis il se gratta le menton, l'air soucieux. En effet, au lieu de lui apporter peut-être une solution, il lui semblait que ce témoignage venait embrouiller davantage les pistes...

Les quatre amis finissaient de mettre au point leur plan pour contrer Corentin Petterson. Malgré les protestations de Yukinari, il fut décidé qu'Imanita et Tiziano se rendraient seuls à la cérémonie de leur intronisation sans la secte des « Justiciers de Dieu ». Ils voulaient tous protéger Yukinari car Corentin avait menacé de s'en prendre à lui... Il restait un problème de taille à résoudre : éviter que la police ne soit amenée à suspecter Andrew dans le meurtre de Logan à cause du coup de crosse qu'il avait reçu au visage.
- Je viens d'avoir une idée lumineuse pour expliquer ma plaie à la joue ! s'exclama Andrew.
- Ah oui ? balbutia Yukinari, l'air dubitatif.
- Vas-y, partage ton ingénieuse idée avec nous Andrew... renchérit Imanita.
- Ton idée te mettra à l'abri de tout soupçon, tu es sûr ? renchérit Tiziano.
- Disons que ça permettra de détourner l'attention des keufs pendant un moment, et ils me laisseront tranquilles... En plus, ça me permettra de régler mes comptes avec ma mère, ajouta Andrew avec un petit sourire de conspiration.
- Tu avais promis d'enterrer la hache de guerre avec ta mère, le réprimanda Yukinari.
- Rectification mon Yuki : j'ai simplement promis de ne plus te mêler à mes affrontements avec ma mère, je sais que je t'ai blessé et je ne recommencerai pas. Je veux juste prouver aux habitants du quartier que ma mère n'est pas aussi parfaite, qu'elle veut le faire croire. Son image va en prendre un sale coup.
- On n'a pas le temps de bavasser les garçons, intervint Imanita avec sa légendaire impatience. Passe-nous les détails Andrew. C'est quoi ton plan ?
- Ok, passons à l'action, décida Andrew. Yuki, tu veux me donner un coup de point dans la figure, s'il te plait ?
Yukinari n'en croyait pas ses oreilles... Il se tritura les doigts, l'air gêné...
- Tu es fou n'Andrew ! Jamais je ne te frapperai....
- Bon ok, je peux comprendre ça.... Alors, Tiziano tu veux bien m'envoyer ton poing dans la tronche ?
- Euh.... Balbutia Tiziano un peu gêné, son regard allant de Yukinari à Imanita prouvant son embarras... J'ai pas trop envie de cogner le copain de mon pote... Yuki ne me le pardonnera pas...
- Mais puisque c'est moi qui te le demande... insista Andrew.
Imanita soupira lourdement, avança d'un pas volontaire vers Andrew en bousculant les deux autres...
- Poussez-vous les deux zigotos, dit-elle d'un air mauvais. Vous êtes vraiment des dégonflés tous les deux...
Sans qu'Andrew n'ait le temps de s'y attendre, d'un air décidée, elle lui envoya un violent coup de poing sur la figure, et lui en décrocha un second au niveau du menton. Andrew poussa un « ho » de douleur, sous le regard désabusé de Yukinari et l'œil amusé de Tiziano qui n'en finissait pas d'être étonné par l'assurance et la détermination d'Imanita.
- Voilà, c'est fait. On peut passer à autre chose maintenant, conclut Imanita.
Les trois garçons se regardèrent sans broncher, Yuki un peu inquiet pour Andrew, Tiziano souriant mais impressionné, et Andrew grimaçant de douleur. Il observa son reflet dans le miroir de la salle de bains, satisfait de découvrir la couleur rouge violacée que prenait sa joue....
- Merci Ima ! Dit-il. Je vous laisse, j'ai un truc à faire en ville. Je n'en n'aurai pas pour longtemps. Yuki je te rejoins chez moi dans une heure.
Yukinari acquiesça. Après le départ d'Andrew, Tiziano descendit dans la cuisine pour trouver dans le frigo de quoi assouvir sa faim. Imanita ferma la porte et se tourna vers Yukinari.
- Ne vas pas t'imaginer des choses... lui conseilla-t-elle.
- De quoi parles-tu ? s'amusa Yukinari qui avait très bien compris à quoi elle faisait allusion.
- De notre partie de scrabble à Catalano et moi.
- Je n'imagine rien.
- Gabrielle Solis devient dangereuse, elle essaie de séduire Tiz' pour prouver qu'il n'a pas perdu la mémoire, alors pour la calmer, nous avons.... simulé cette partie de scrabble.... Ça lui fera passer l'envie de reconquérir Tiz' si elle pense qu'il est avec moi maintenant...
- Tu n'as pas à t'expliquer, la rassura Yukinari. Vous faites ce que vous voulez...
- C'était juste pour notre couverture... Il faut que tout le monde continue à croire que Tiz' est amnésique...
- C'est bon Ima, inutile de te justifier... J'espère juste que cette « aventure » ne cassera pas votre amitié... je vous apprécie tous les deux et je ne veux perdre aucun de vous.
- Ce que tu peux m'agacer quand tu es comme ça, à essayer de m'attendrir et de pénétrer à l'intérieur de mes sentiments.
- Vous allez prendre des risques ce soir, Tiz' et toi... je préférerais vous accompagner, je me sentirais plus rassuré...
- Ne t'inquiète pas, rien ne pourra jamais détruire notre amitié, à Tiz' et moi, ni la tienne.... Enfin je l'espère. Pour ce soir, nous ne risquons rien, Corentin a besoin de nous, il a confiance en nous. Ne te fais pas de souci. Allez file, maintenant, va voir si ton frangin est arrivé.
- C'est ça tu me vires parce que tu as hâte de faire une nouvelle partie de scrabble, dit-il en rigolant avant de s'enfuir.
- Yukinari Smith : tu vas me le payer très cher..... hurla-t-elle furieuse.

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2.15 - The Night Of Full Moon Vide
MessageSujet: Re: 2.15 - The Night Of Full Moon   2.15 - The Night Of Full Moon Icon_minipostedDim 12 Aoû - 17:29

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Saraluna Catalano prenait le thé en compagnie de Brian quand Grized sonna chez elle. Décidément, le lieutenant de police venait une fois de plus les surprendre pendant un moment intime. Saraluna l'accueillit froidement, lui montrant par son attitude qu'il n'était pas le bienvenu. Mais Grized fit mine d'ignorer le comportement désagréable de la jeune femme, il venait de manière officielle, accompagné de deux de ses hommes.
- Je suis occupée, dit sèchement Saraluna.
- Oui, je constate que tu te trouves en bonne compagnie une fois de plus, répondit aussi sèchement Grized en adressant un signe de la tête à Brian assis sur le canapé, l'air gêné, comme un minot pris en faute.
- Je passe mes journées comme je l'entends, je n'ai pas besoin de tes commentaires. Je n'ai pas de temps à te consacrer, alors que veux-tu ?
- J'ai un mandat de perquisition pour le meurtre de Jérémy Logan.
- Quoi ?
- Nous devons perquisitionner ta maison....
- Pourquoi ? Qu'est ce que j'ai à voir avec le meurtre de ce jeune homme ?
- Je te rappelle que Logan disait être un ami proche de ton frère et qu'il a tiré sur ta sœur...
- A chaque nouvelle affaire dans le quartier, tu accuses ma famille. C'est du harcèlement...
- Cette fois, c'est plus grave, nous avons retrouvé sur les lieux du meurtre, l'arme avec laquelle Logan a tiré sur Sayla, c'est cette même arme que l'assassin a utilisé pour tuer Logan....
- Bon sang, pourquoi viens-tu m'importuner avec cette enquête. Je me fiche de savoir comment est mort ce type, je suis satisfaite de savoir que ce type ne fera plus de mal à Sayla, je me fiche de savoir qu'il a été tué avec son propre revolver.
- En réalité le pistolet, n'appartenait pas à Logan mais... à ton père...
- Quoi ? s'écria Saraluna, outrée par les propos du policier. Mon père est mort depuis plusieurs années....
- Jérémy a-t-il pénétré chez toi ? Sayla l'avait-elle invité à passer du bon temps ici ?
- Tu es fou !!! Sayla n'est pas du genre à inviter des garçons en mon absence...
- Tu en es sûre ?
Saraluna acquiesça, mais au fond d'elle, elle devait admettre une part d'incertitude. Elle savait Sayla parfaitement capable d'inviter un garçon à la maison sans lui en parler. Surtout, elle se souvenait avoir trouvé le revolver de leur père dans les affaires de Tiziano à l'hôpital... Alors, pour ne porter aucune culpabilité sur son frère, elle se ravisa.
- En fait, il se pourrait qu'elle ait invité ce garçon ici, et... Jérémy a pu en profiter pour voler le revolver de mon père.
- C'est plausible. Nous interrogerons Sayla pour savoir si elle l'a amené ici un jour. Sinon, qui a accès à la chambre de tes parents ?
- Elle est fermée à clef et j'ai toujours interdit à Sayla et Tiziano d'y pénétrer...
- Oui.... acquiesça Grized. Et nous savons tous les deux que ta sœur et ton frère ne te désobéissent jamais, ajouta-t-il d'un air entendu. Mes hommes vont devoir visiter cette chambre... Tu peux les y conduire ?
Excédée, Saraluna accompagna les deux policiers dans la chambre de ses parents, elle les pria de ne rien déranger ni salir. Pendant ce temps, Grized exposa à Brian les derniers éléments concernant son enquête sur la mort de Mary Petterson, en réalité, il n'avait pas grand-chose à lui dire car l'enquête piétinait. De son côté, Brian lui reprocha surtout son acharnement contre Saraluna et sa famille mais l'arrivée de Corentin qui venait chercher son père, les interrompit. L'adolescent était entré par la porte que le lieutenant avait omis de refermer derrière lui.
- Tu es là papa, je te cherche partout...
- Ho Corentin ! Tu connais le lieutenant Grized ?
- Oui, celui qui enquête sur le meurtre de maman mais qui n'a toujours pas arrêté le coupable.
- Corentin, le gronda Brian.
- Non, laissez le, intervint Grized. Je comprends son amertume. Il a raison, nous avons peu d'élément nouveau depuis la découverte du squelette.
- Pourquoi vous n'arrêtez pas madame Smith et sa famille. Le corps de ma mère a été retrouvé enterré dans leur jardin, non ?
- Nous allons l'interroger... Mais je crains qu'Irisblue et ses fils ne soient pas au courant qu'un cadavre était enterré dans leur jardin.
- Et je suppose que vous n'avez aucune piste concernant le meurtre de ce type retrouvé dans le parc ?
- Nous y travaillons...
- En perquisitionnant chez les Catalano ? Vous rigolez là ? J'ai une information qui pourra peut-être vous aider...
- Ah oui ? Je t'écoute...
- Le jour où Jérémy Logan a été assassiné, je l'ai vu se disputer violemment avec Andrew Van de Kamp derrière la piscine, dit Corentin avec un certain contentement.
- Tu pourrais développer...
- Bien j'avais passé l'après midi avec des potes à la piscine, en sortant, j'ai entendu des éclats de voix comme des mecs qui se disputaient sévèrement. J'ai entendu Jérémy Logan provoquer Andrew en disant que sa sœur était bonne, qu'il avait adoré couché avec elle. Andrew est devenu fou furieux, il s'est jeté sur Logan et ils se sont battus.
- Tu n'es pas intervenu pour les séparer ?
- Je n'ai pas l'habitude de me mêler des affaires des autres, confia Corentin très fier de son témoignage qui allait porter les doutes sur Andrew. Logan a réussi à prendre le dessus sur Van de Kamp.... Mais je suis sûr d'une chose, Andrew a menacé de tuer Logan...
- Décidément, Jérémy a passé la journée à se faire des ennemis, conclut Grized en fronçant les sourcils.
Le lieutenant n'était pas au bout de ses surprises, l'un de ses hommes interrompit cette conversation en l'appelant d'en haut :
- Lieutenant ? Vous pouvez nous rejoindre à l'étage, dans la chambre du petit frère....
Grized grimaça et emprunta l'escalier suivi par Brian et, un peu plus loin, Corentin très satisfait de son témoignage et du doute qu'il avait éveillé dans l'esprit du policier.
- Regardez ce que nous avons découvert sous le lit du frangin.
- Mon Dieu ! s'écria Grized, tandis que Brian mis la mains devant sa bouche pour s'empêcher de vomir devant cette chose horrible, Corentin se tenait un peu en retrait, posa la main sur l'épaule de son père qu'il sentit défaillir.
Posément, Grized se tourna vers Saraluna dont le visage avait blanchi brutalement et dit d'une voix étonnement calme :
- Peux-tu m'expliquer pourquoi les os des bras du squelette de madame Petterson sont sous le lit de ton frère ?
Tous les regards convergeaient vers Saraluna, la jeune femme laissa passer quelques secondes, elle hésita et dit enfin :
- C'est un histoire assez incroyable... vous n'allez pas me croire...
Mais Brian la coupa avant qu'elle n'aille plus loin dans ses explications :
- Tu savais que les restes de ma femme étaient cachés sous le lit de Tiziano ? dit-il en la fusillant des yeux.
Saraluna avala sa salive. Elle comprit à cet instant qu'elle risquait de perdre Brian, elle l'aimait beaucoup, elle en était même follement amoureuse mais elle devait avant tout protéger son petit frère au risque de perdre l'homme auquel elle tenait tant. A ce moment là, elle ne savait pas encore qu'elle allait trouver en Corentin un allié solide. Elle réalisait seulement que Brian allait désormais la détester et qu'une fois de plus elle allait faire passer son frère avant sa vie sentimentale.
- C'est une longue histoire, balbutia-t-elle finalement.
- J'avais confiance en toi, dit Brian rouge de colère. J'avais retrouvé goût à la vie grâce à toi, je croyais vraiment en notre amour... Tu me déçois énormément. Comment peux-tu cacher les restes d'un corps humain, celui d e ma femme, sous ton toit, toi une femme si pieuse, si attachée aux valeurs humaines et catholiques ? Qu'as-tu à voir dans le meurtre de ma femme ? Que me caches-tu ? Je ne veux plus jamais te voir, tout est fini entre nous.
Il poussa Corentin, descendit l'escalier en courant et se réfugia chez lui avec une terrible envie de tout casser, un malaise profond, la tête lourde comme si elle allait exploser, le cœur meurtri, se demandant pourquoi Dieu lui infligeait de telles épreuves douloureuses...
Dans la chambre de Tiziano, Corentin intervint auprès de Grized pour mettre son futur membre de la secte hors de tout soupçon.
- Je ne pouvais pas parler devant mon père, parce qu'il risque de m'en vouloir, ou plutôt de ne pas comprendre, commença Corentin en se mettant à pleurer.
Il ramassa un des bras de sa mère et le serra très fort contre son cœur, les larmes aux yeux, se félicitant d'être un aussi bon comédien, puis il poursuivit :
- Lorsque Yukinari Smith a aidé Tiziano à fuguer de l'hôpital, ils se sont réfugiés dans la maison de Yuki et... ils ont découvert le squelette déterré. Yuki ne savait pas vraiment quoi faire et comme Tiziano est amnésique, il ne lui était pas d'une grande aide, alors il m'a appelé. En arrivant sur place, j'ai.... J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de ma mère, dit-il avec des sanglots dans la voix.... Les liens du sang, ça ne trompe pas. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai voulu garder un morceau de ma maman près de moi, alors j'ai prélevé ses deux bras, j'ai demandé à Tiziano si je pouvais les entreposer chez lui.... Parce que je ne voulais pas que mon père tombe dessus. Comme Tiziano est amnésique je pensais que jamais personne ne soupçonnerait un seul instant que les bras de ma mère seraient chez lui. Enfin voilà....j'ai une réaction idiote mais je voulais tellement garder un morceau de ma mère comme pour me rapprocher d'elle... elle me manque tellement... Nous étions si proches....
Corentin avait gagné son pari : il avait attendri tout le monde avec son histoire de fils éploré.... Oui Corentin était très fort, il avait une fois de plus pris l'avantage. Il tirait les ficelles d'un jeu dangereux avec son petit air innocent et attendrissant....

L'avion de Kawaï et Popin avait atterri en fin de matinée. Ils avaient réservé une chambre dans un hôtel à Fairview, puis Kawaï avait réservé un taxi qui l'avait déposé devant la maison des Van de Kamp. Irisblue accueillit son fils aîné avec beaucoup d'effusions. Elle trouva qu'il avait maigri et le lui reprocha comme toutes les mères inquiètes pour leur progéniture. Comme si elles étaient les seules capables à bien nourrir leurs fils, comme si leur donner à manger constituait leur principale satisfaction. Une fois quittés le nid douillé maternel, elles trouvent leurs enfants soient trop maigres, fatigués, ou stressés... Bref, elles imposent le fait qu'elles soient les seules capables de s'occuper d'eux, de leur santé, de leur bien-être...
De bonne grâce, Kawaï se laissa embrasser par sa mère puis après avoir raconté sa vie en Europe et son bonheur avec Popin, il reprit un air sérieux, inquiet :
- Alors que s'est-il passé pendant mon absence ? Ton appel à l'aide m'a tourmenté.
- Depuis la mort de ton père j'accumule les bêtises... je me retrouve avec cette mallette sur les bras et ces types qui la recherchent me harcèlent.
- Papa et ses coups foireux ! Même mort il arrive encore à nous faire chier...
- Ne parle pas de lui comme ça...
- Il s'est toujours servi de toi, de moi, de Yuki comme monnaie d'échange. Il a enterré ce cadavre dans notre jardin mettant en péril la sécurité de sa famille.
- Ton père vous aimait toi et ton frère.
- Tu parles ! S'il n'avait pas entretenu de liaison avec cette pute... rien de tout cela ne serait arrivé.
- Il fallait te protéger Kawaï.... Tu étais si petit encore. Ton père a pris la bonne décision en enterrant son corps dans le jardin....
- Je crois que c'est depuis ce jour où je l'ai surpris dans votre chambre au lit avec sa maîtresse que je suis dégoûté des femmes... maman j'ai peur, tu imagines, maintenant que le corps a été découvert... Ils vont rouvrir l'enquête... et remonter jusqu'à nous...
- Dans ce cas, je m'accuserai moi.... Je dirai que c'est moi qui ai surpris mon mari au lit avec cette femme et que c'est moi qui l'ai poignardée par jalousie. La police me croira, tout le monde dans le quartier savait que ton père couchait avec cette poufiasse. Le pire, tu vois, c'est que j'ai toujours voulu garder ton frère à l'écart de tout ça et aujourd'hui il s'est tout pris en pleine figure. Ils me font chanter, ils veulent la mallette sinon ils iront tout dire à la police et tu seras arrêter Kawaï. Pour te protéger j'avais rassemblé l'argent mais ton père s'est rendu au rendez vous des maîtres chanteurs avec une mallette vide, c'est pour ça qu'ils l'ont abattu. Il a voulu jouer au plus malin et il en est mort...
- Ce n'était pas un accident de voiture alors ?
- Non je suis sûre que non... Ils ont déguisé son meurtre en accident de voiture...
- Pourquoi ne m'avoir rien dit... pour cette histoire de maître chanteur ?
- Pour vous protéger toi et ton frère.
- Où est la mallette avec l'argent ?
- Imanita Salama l'a retrouvée avant que je mette le feu à la maison pour faire disparaître le corps de Mary Petterson. Ton père l'avait cachée dans le fond plafond de la chambre de Yuki...
- Et qu'a-t-elle fait de la mallette ?
- Prise dans l'incendie, elle a dû s'enfuir précipitamment... elle a jeté la mallette qui a malencontreusement atterri dans le jardin des Scavo et depuis... plus rien... Quand les maître-chanteurs ont repris contact avec moi j'ai décidé de fuir le pays, de te rejoindre en France mais ces salauds avaient enlevé Lenou, la meilleure amie de Yuki. Alors évidemment ton frère a refusé de partir en laissant son amie entre les mains de ces truands. Je voulais tenir Yuki à l'écart de cette histoire et j'ai seulement réussi à mettre sa vie et celle de ses amis en danger. J'ai peur qu'ils s'en prennent à ton frère, voilà pourquoi je t'ai appelé....
- Je suis là maintenant, je vais veiller sur lui. Je suppose que Yuki est ravi d'être hébergé par Bree, comme ça il est près d'Andrew !
- Non. Yuki n'habite pas ici. Nous sommes en froid depuis cette histoire, il m'en veut beaucoup. Il a emménagé chez les Solis...
- Chez les Solis ? s'écria Kawaï très étonné... J'aurais jamais imaginé ça ! Gabrielle Solis n'est pas du genre à héberger les sans abris, elle ne s'occupe que d'elle habituellement...
- C'est une longue histoire...
Irisblue raconta à son fils comment Yukinari avait échoué chez les Solis par l'intermédiaire de Tiziano devenu amnésique...
- Ben il s'en ai passé des choses pendant mon absence, conclut Kawaï stupéfait par cette histoire.
- Depuis Yukinari passe son temps avec Imanita et Tiziano, expliqua Iris.
- Ces deux-là n'apportent rien de bon à Yuki, je n'aime pas savoir qu'il les fréquente, je vais lui parler...
- Pour le squelette, ne fais rien pour l'instant... Si on retrouve la mallette, nous pourrons la remettre aux maîtres chanteurs et ensuite nous serons tranquilles... Et n'en parle pas à Yuki.

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MessageSujet: Re: 2.15 - The Night Of Full Moon   2.15 - The Night Of Full Moon Icon_minipostedDim 12 Aoû - 17:30

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Au studio d'enregistrement, Florian écoutait en souriant affectueusement, Gaël chanter le morceau qu'il venait d'écrire en s'accompagnant à la guitare. Une magnifique mélodie romantique qu'il avait composée en pensant à Sayla Catalano. A la fin de son interprétation, Florian l'applaudit et le félicita généreusement.
- Putain mon Gaëlou, c'est vraiment superbe, très e et tout. Tu m'as donné des frissons. Bravo.
- Tu ne te moques pas de moi ? Tu as vraiment trouvé ça bien ?
- Franchement, oui. Je ne mentirai pas, si j'avais trouvé ça nul, je te le dirai, j'ai pas envie que tu te vautres devant le public. Réellement, tu as réussi à faire passer de l'émotion, tu as trouvé ton qui ne ressemble à personne.
- Oh j'ai l'impression d'entendre les commentaires du jury ! plaisanta Gaël. Tu ne te prendrais pas pour Dove Attia ?
- Je ne plaisante pas Gaël. Ce morceau sent le tube, je te jure. Une belle mélodie, des paroles magnifiques, qui sentent le vécu, ta voix s'affirme davantage, les événements de ces derniers jours t'ont fait mûrir. Et la belle Sayla t'inspire !!!
- Merci Flo... mais je ne pense pas que ce morceau fonctionnera. C'est une chanson trop personnelle, dit Gaël en posant sa guitare d'un air détaché.
- Tu es fou ! Cette chanson, c'est de la bombe !!!
Florian constata que Gaël n'était pas très attentif, il semblait préoccupé et soucieux.
- Que se passe-t-il Gaëlou ? Tu as des soucis ?
- J'ai fait une grosse connerie, avoua Gaël qui savait ne pouvoir se confier qu'à Florian.
- Une grosse connerie ? répéta Florian soudain inquiet. Tu peux développer ?
- Tu sais, je suis raide dingue de Sayla... Et l'autre soir, j'avais en tête de planter Jérémy Logan.
- Ta réaction est normale, ce type t'a menacé, il a tiré sur ta petite amie, à ta place je l'aurais trucidé !!! Mais attends une minute... tu ne l'as pas....
- Je l'ai rencontré le soir où il a tiré sur Sayla...
- Putain ! s'exclama Florian, le visage figé. Où l'as-tu rencontré ?
- Dans le parc abandonné, à la sortie de la ville. Je sais pas trop ce qui m'a pris, dans l'après midi après avoir visité Sayla à l'hôpital, en attendant, de connaître le diagnostic des médecins, je suis allé en ville acheter un couteau, pointu, tranchant, un kasumi superbe, rutilant, la lame brillante. Au fond de mon esprit, l'idée de me venger se construisait peu à peu... Aussi je me disais qu'il y avait très peu de chance que je le rencontre mais au moins si jamais un jour il tentait de se mettre entre Sayla et moi, j'aurais de quoi nous défendre cette fois. Cependant, une autre partie de moi, espérer le rencontrer pour lui enfoncer le couteau dans le bide et le voir souffrir en se vidant de son sang.
- Bou Diou ! Tu es vraiment dingue de Sayla au point de tuer un mec !!! Je peux te comprendre mais c'est dangereux. Et alors ?
- Dans la soirée, je suis tombé sur ce pourri... dans le parc abandonné. Alors je me suis dis que l'allais lui donner une bonne leçon, juste pour lui faire peur et lui faire passer l'envie de s'en prendre à Sayla et moi...
- Putain, Gaël tu ne l'as pas fait ?
- En fait, ça a plutôt mal tourné... Il avait bu, il puait l'alcool, il était fou, les yeux exorbitant... quand je pense qu'il a essayé de mettre ses mains sur Sayla... Il hurlait comme un dément, qu'il avait couché avec elle, pour me provoquer bien sûr, qu'elle lui appartenait, qu'elle ne se contenterait jamais d'un perdant comme moi, d'un chanteur nul et sans talent, qu'elle aimait les gagneurs comme lui, qu'elle avant promis de se marier avec lui... Je n'y tenais plus, alors, j'ai sorti le couteau...
Florian était suspendu aux lèvres de Gaël, il sursauta, la sueur perlait sur son front. Il n'en croyait pas ses oreilles...
- Je l'ai planté ce gros naze, poursuivit Gaël. J'étais fou de rage, alors dans la panique, j'ai pas trop bien visé, je l'ai atteint à l'épaule. Son visage s'est raidi de douleur, j'ai fait un pas en arrière. Il grimaçait, le couteau planté dans son épaule, le sang coulait. Puis bizarrement, un sourire est apparu sur son visage, un sourire de dément. D'une main il a arraché le couteau de son épaule, de l'autre il a sorti le revolver et il m'a visé. Il avait un petit rire sadique. J'ai juste eu le temps de lui porter un violent coup de pied dans les parties. Il s'est plié en deux, j'ai pris mes jambes à mon coup. Il a tiré dans le vide, la balle ne m'a pas atteint...
- Putain ! Quelle histoire, dit Florian après avoir laissé passer quelques secondes de silence. Et où est le couteau ?
- J'ai pas vraiment pris le temps de m'inquiéter du couteau, je te rappelle qu'il me menaçait de son arme... Un coup de feu est parti, mais il était saoul et il faisait noir...
- Tu aurais dû me parler de ton intention de te venger j'aurais essayer de t'en dissuader et au pire, je serais venu avec toi...
- J'ai pas trop réfléchi. Le souci c'est que maintenant, il possède mon poignard...
- Il n'est pas en position d'aller porter plainte au poste, je te rappelle que la police cherche à le coincer... Tu... tu es sûr que tu l'as touché seulement à l'épaule ?
- Oui.... Enfin je crois... Arrête tu vas me faire flipper davantage...
Leur conversation intense fut interrompue brusquement par l'arrivée de Love People. Elle pénétra dans le studio sans frapper, embrassa Gaël sur le front et Florian sur la bouche, un bref baiser.
- Alors les garçons, vous bossez dur sur vos albums ?
- Oui. Gaël a composé un morceau magnifique. Notre producteur doit venir nous rejoindre, je suis sûr que ça va lui plaire...
- C'est vrai ? s'étonna Gaël tout à coup moins angoissé. Le produc arrive ?
- Oui, c'est ça la surprise que je t'avais promise...
- C'est trop génial mais le morceau n'est pas encore près,il faut encore que je travaille les arrangements...
- Arrête de stresser.
- Je vous laisse travailler, dit LPC. Au fait, Gaël, une autre bonne nouvelle pour toi, Jérémy Logan ne te menacera plus et il ne fera plus de mal à Sayla...
- La police l'a arrêté ? demanda Florian en la pressant...
- Non. Il a été assassiné dans le parc à l'entrée de Fairview... Un jogger a retrouvé son corps au petit matin, lardé de coups de couteau...
Gaël sentit son cœur se soulever, une grosse envie de vomir l'envahit d'un seul coup, tandis que Florian jeta sur lui un lourd regard soupçonneux...

S'il y avait bien une personne que Tiziano ne souhaitait pas rencontrer en descendant l'escalier en courant pour aller retrouver Imanita, c'était Carlos. Hélas, parfois le destin bouscule les espérances... Tiziano buta sur son père qui le retint fermement par le bras.
- Ho ! Bonsoir Tiz' ! s'exclama Carlos. Justement je voulais bavarder avec toi...
- Là de suite ? J'ai pas trop le temps tu vois...
- Ce ne sera pas très long Tiz'...
- J'aime pas trop que tu m'appelles Tiz' comme le font mes amis... Toi tu es mon père, faut pas tout mélanger...
- Ah ! Excuse-moi, je ne voulais pas te froisser, dit Carlos un peu gêné. Je pensais que ça te ferait plaisir, je souhaite juste créer une complicité entre nous...
- Tu es mon père pas mon pote...
- Tu as raison, je vais réfléchir à un surnom plus personnel, que je serai le seul à utiliser... comme Titou... Oui Titou, qu'en penses-tu ?
- Ok, laisse tomber, c'est encore plus nul. Appelle-moi simplement Tiziano, ça me convient très bien.
Carlos se faisait remettre en place par son fils, mais il ne le lui reprochait pas, il avait l'habitude déjà de se faire rabrouer par sa femme...
- Tu sais Tiziano, reprit-il en insistant sur le « Tiziano », je n'aime pas beaucoup te voir en compagnie d'Andrew Van de Kamp...
Le jeune homme fronça les sourcils, son père devenait de plus en plus collant, pire que Saraluna, c'est pour dire !... Il avait hâte de mettre fin à son amnésie pour se barrer de là. Mais il n'avait pas le choix pour l'instant, le plaisir de faire enrager Gabrielle était trop grand et puis il y avait aussi le plan pour coincer Corentin... Même s'il en avait marre d'être fliqué en permanence, il allait encore faire un effort.
- Qu'est ce qui te gêne chez Andrew ?
- Tu ne peux pas t'en souvenir à cause de ton amnésie mais Andrew a fait pas mal de bêtises., c'est un bad boy de très mauvaise réputation, il a touché à la drogue, sa mère a dû l'envoyer dans un foyer pour ados difficiles.
- Tu casses Andrew simplement parce qu'il est attiré par les garçons. Yuki m'a raconté tes déboires avec la justice : il paraît que tu as agressé deux homosexuels, pas vrai ?
- Tiziano, ça n'a rien à voir. Je n'ai rien contre ces gens là, je croyais juste qu'ils entretenaient une relation avec Gabrielle.
- T'es bizarre quand même... croire que maman te trompe avec des mecs gays ! se moqua Tiziano.
- Ce n'est pas le sujet, j'ai peur qu'Andrew exerce une mauvaise influence sur toi.
- Je ne juge pas mes amis sur leurs orientations sexuelles. Je les choisis pour leurs richesses intérieures, leurs qualités humaines, leur gentillesse et parce que je m'éclate avec eux. Andrew est un mec qui renferme de grandes qualités, tu devrais apprendre à le connaître et surtout, Andrew est le copain de mon meilleur ami, alors je continuerai à le voir, et à m'amuser avec lui. Tu n'es franchement pas en position de m'en empêcher. Maintenant, excuse-moi, je suis pressé.
- Tu sors ? demanda Carlos un peu étourdi par la diatribe de son fils.
- Oui. Ima doit venir me chercher en scooter, je ne veux pas la faire attendre.
- Ah, Imanita... Tu as bon goût mon fils. Elle est mignonne. Mais ne te précipite pas, tu as le temps.
- Papa ! Ne te mêle pas de mes histoires. J'y vais. Bonsoir.
Carlos regarda son fils sortir d'un air triste et mélancolique. Il venait pour la toute première fois de s'accrocher avec lui. Tiziano avait du caractère, il ne se laissait pas faire, il se montrait combatif et fidèle en amitié. Cet affrontement lui faisait penser à ses affrontements contre Gabrielle... Finalement, Tiziano possédait pas mal de ressemblance avec Gabrielle !!! pensa-t-il en souriant. Ce que regrettait surtout Carlos c'est qu'il était trop tard pour établir une véritable relation père-fils avec Tiziano. Il se frotta le visage avec les mains et rejoignit Gabrielle dans la chambre à coucher. La jeune femme était en train de lire. Pas exactement un roman, non, en réalité elle n'avait jamais lu un roman, sa bibliothèque était composée uniquement de revues de mode... Quand elle aperçut son mari dans la pièce, elle jeta son magazine sur la moquette et se précipita à son cou avec un sourire séduisant.
- Hum Carlos, tu tombes bien.... J'ai envie de t'apprendre à jouer au scrabble...
- Très drôle !!!
- J'ai très envie de faire l'amour.
- Tu m'excites, bébé, dit-il en lui mordillant le lobe de l'oreille.
- Nous sommes seuls, profitons-en.
Il lui arracha son chemiser rouge, découvrit avec excitation son bustier affriolant, l'embrassa fougueusement, tandis qu'elle déboutonna la chemise de son mari. Mais d'une phrase, Carlos cassa cette ambiance d'excitation violente.
- Si on faisait un bébé ?
Aussitôt le visage de Gabrielle se durcit. Elle le repoussa énergiquement du pied au point que Carlos culbuta en arrière sur le sol.
- Je pensais avoir été très claire sur ce sujet : je ne veux pas d'enfant. Tu as déjà un fils, ça devrait te suffire.
- C'est pas pareil. Tiziano est grand, je ne l'ai pas élevé, je ne l'ai pas vraiment connu quand il était bébé. Je sens bien qu'il veut vivre sa vie et que je l'emmerde. Il pense aux filles, il a hâte de partir...
- Tant mieux, bon débarras s'il se casse.
- Gaby, je voudrais un enfant de toi, un bébé à tous les deux.
- Ecoute Carlos, tu m'obliges à jouer cette comédie débile qui consiste à me faire passer pour la mère de ton bâtard, soi-disant parce que ça l'aide à recouvrer la mémoire, tu parles, il n'a jamais vécu ici auparavant, comment pourrait-il se souvenir de son passé avec nous ? Il serait mieux de retourner chez ses sœurs. Mais bon comme je suis gentille, et que je t'aime, j'accepte de jouer ce rôle pour te faire plaisir. Alors je t'en prie ne me demande pas de porter neuf mois un mouflet. Je refuse de déformer mon corps alors que tu as déjà un fils. Je ne réaliserai pas ton caprice.
- Essaie de me comprendre Gaby, je veux un bébé issu de notre amour.
- Oublie. Je peux t'aimer sans enfant, je n'ai pas besoin que tu m'engrosses pour me prouver ton amour. Je suis parfaitement heureuse comme ça. Je supporte déjà sans rien dire ton fils et ses amis stupides, ne m'en demande pas plus. J'estime que je suis suffisamment conciliante.
Elle s'allongea sur le dos, reprit son magazine et tourna rageusement les pages de papier glacé, en faisant la moue.
- Tu dois encore y réfléchir Gaby... insista Carlos.
- C'est tout réfléchi. Ma réponse est non. Le débat est clos. Et ce soir, je n'ai plus envie de jouer au scrabble avec toi...
Carlos se releva, grimaça, écoeuré par l'égoïsme de sa femme, il descendit dans le salon regarder un match à la télé.

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Yukinari_
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█ . AGE : 36
█ . EMPLOI/LOISIRS : Oreille Attentive
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2.15 - The Night Of Full Moon Vide
MessageSujet: Re: 2.15 - The Night Of Full Moon   2.15 - The Night Of Full Moon Icon_minipostedDim 12 Aoû - 17:31

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Kawaï Smith avait hâte de retrouver son frère pour discuter seul avec lui des événements écoulés. L'occasion se présenta au moment où Yukinari se pointa chez les Van De kamp pour rejoindre Andrew. Il sonna fébrilement, craignant de tomber à nouveau sur sa mère qu'il n'avait vraiment pas envie d'affronter pour l'instant. Il aspirait simplement à passer du bon temps avec Andrew après les péripéties de ces derniers jours. Il avait aussi besoin de se changer l'esprit pour éviter de penser à ses amis qui allaient affronter Corentin et sa secte. Il se demandait si c'était une bonne idée d'intégrer cette secte car Corentin était quelqu'un de dangereux. Yukinari fut donc surpris d'être accueilli par son frère.
- Nii-san ! s'exclama-t-il lorsque son frère apparut dans l'embrasure de la porte. Tu es déjà arrivé !
- Et oui petit frère ! heureux de te voir.
- Moi aussi, tu m'as manqué, avoua Yukinari qui, d'habitude, ne laissait pas éclater ses sentiments aussi facilement.
Une accolade fraternelle scella leurs retrouvailles.
- Maman est là ? demanda Yukinari au bout d'un moment.
- Non, elle est sortie... Allons dans le salon, nous serons tranquilles pour discuter.
Ils s'installèrent sur le canapé immaculé de Bree.
- Alors c'était comment la France ? demanda Yukinari.
- Sympa... j'aime la vie là bas même si toi et maman vous m'avez manqué. Alors il paraît que tu es devenu le jardinier des Solis...
- C'est une histoire un peu compliquée...
- Avec toi rien n'est jamais simple Yuki. Tu veux finir dans le lit de madame Solis ?
- Très drôle ! Tu n'as pas perdu ton humour pitoyable...
- Alors ça marche avec Andrew ?
- Je ne me plains pas. Et toi, toujours avec l'autre rigolo, comment il s'appelle déjà ? Ah oui Popin !!!
- Il m'attend à l'hôtel. Pourquoi tu ne t'es pas installé ici avec maman, tu aurais été proche de ton Andrew ?
- Je ne préfère pas vivre sous le même toit que maman. Nous avons quelques points de désaccord.
- Tu sais, depuis la mort de papa, maman est dépassée par les événements, elle n'agit pas toujours de manière intelligente mais elle fait de son mieux et ne cherche qu'à nous protéger toi et moi.
- Elle a mis mes amies en danger.
- Tu dois lui pardonner Yuki.... Elle ne veut que ton bien.
- Dans ce cas, qu'elle me laisse vivre ma vie.
- Vous devriez vous installer en France avec moi.
- Emmène-la si tu veux, mais moi je reste ici. Je ne sais pas ce que maman et papa ont foutu, ni dans quel merdier ils se sont mis mais je souhaite rester en dehors de tout ça. Sais-tu que l'on a découvert un squelette dans le jardin ?
- Oui.
- Je me demande comment il est arrivé là...
- Ne remue pas le passé Yukinari. C'est trop dangereux.
- Ho Kawaï ! s'exclama Bree Van de Kamp en entrant dans le salon, une bouteille de vin à la main. Tu es de retour à Wisteria Lane ?
- Bonsoir madame Van De Kamp.
- Je suis vannée, dit-elle en s'effondrant dans un fauteuil. Yukinari, Andrew n'est pas là.
- Je repasserai plus tard, alors.
- Tu sais mon grand, Andrew n'est pas un garçon pour toi, il est méchant, cupide et ne respecte rien ni personne, tu devrais t'éloigner de lui.
- Vous avez bu madame Van De Kamp ? demanda Kawaï qui découvrait sa voisine comme jamais il ne l'avait vue auparavant.
- Tu es ici chez moi, dans mon salon, je ne te permets pas de dire des choses comme celle là. J'ai juste dégusté un verre de ce vin français.
- Excusez-moi madame Van De Kamp.
Les deux garçons voyaient bien que Bree n'était pas dans son état normal. Sous l'effet de l'alcool elle lâcha une phrase qui dérouta Yukinari :
- C'est étrange, dit-elle après avoir descendu un nouveau verre.... La police vient de découvrir le squelette de cette putain et te voilà de retour... Enfin je te comprends, tu ne dois pas avoir la conscience tranquille.... Comme beaucoup de monde dans le quartier d'ailleurs...
- Vous délirez... dit Kawaï. Viens, Yuki, on s'arrache d'ici, laissons-la cuver toute seule. Je plains ce pauvre Andrew.
Une fois dehors, Yukinari arrêta son frère pour le questionner :
- Nii-san, qu'est-ce qu'elle a voulu dire ?
- Rien, tu n'as pas vu qu'elle était complètement bourrée ? Alors oublie, lui recommanda-t-il d'un ton brusque.

La pleine lune brillait dans le ciel clair, donnant une lumière tamisée sur Wisteria Lane. Elle éclairait le grand terrain vague situé dans un secteur isolé de Fairview, terrain qui allait être le théâtre d'une bien étrange cérémonie. Quand Imanita et Tiziano arrivèrent, tous les membres de la secte étaient déjà présents. Il y avait une cinquantaine de jeunes, filles et garçons, assis sur l'herbe en cercle, tenant, chacun dans la main un flambeau, interprétant des chants incantatoires. Imanita coupa le moteur du scooter, les deux amis observèrent de loin cette scène avec expectative.
- Ils sont tarés... dit Tiziano.
- Cette coutume fait partie de leurs rituels... expliqua Imanita.
- Je devrais y aller seul, c'est peut-être dangereux...
- Justement, répliqua Imanita, si c'est dangereux il vaut mieux que nous y allions tous les deux monsieur Catalano le macho.
- Je veux pas qu'ils te fassent du mal.
- Tu me crois incapable de me défendre parce que je suis une faible fille ?
- C'est pas ce que je veux dire...
- Si, c'est exactement ce que tu veux dire à jouer au mâle dominant. Je sais me défendre et si tu as peur, rentre chez toi, j'irai toute seule.
- Alors là, jamais je ne te laisserai y aller toute seule...
- Forcément ton ego de mâle en prendrait un sale coup...
- Non c'est pas ça... enfin... si un peu... mais nous avons décidé d'y aller tous les deux alors nous y irons tous les deux...
- Si ça peut te rassurer, je suis contente que tu sois avec moi, parce que toute seule, j'avoue que.... Bon arrêtons ces bavardages inutiles, allons-y.
Ils ôtèrent leurs casques, descendirent du cyclo et avancèrent lentement, la gorge sèche, dans la « gueule du loup ». Ils ne savaient pas en quoi consistait cette cérémonie d'intronisation, ni à quoi ils se destinaient mais il fallait absolument percer le mystère de cette secte alors, ils étaient prêts à le faire au péril de leur vie. Toutefois, au fond d'eux, ils savaient qu'une fois l'un avec l'autre, rien ne pouvait leur arriver... Quand Corentin aperçut ses deux amis, un sourire de satisfaction s'afficha sur son visage. Il s'avança pour les accueillir, les prit par la main et le conduisit près du feu dont les flammes éclairaient le milieu du terrain. Ils entraient ainsi tous les trois dans la lumière. Corentin demanda le silence, aussitôt l'assemblée se tut, puis, il prit la parole :
- Mes chers frères et sœurs, permettez-moi de vous présenter Imanita Salama et Tiziano Catalano nos deux nouveaux amis. Ils ont accepté d'entrer dans notre groupe, de lutter avec nous dans notre dur et légitime combat qui consiste à élimer la planète de tous ses parasites. Oui, mes amis, Imanita et Tiziano rejoignent « les Justiciers de Dieu » pour éradiquer la planète de tous les malfaisants et se venger de tous ceux qui leur font du mal. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous allons procéder à leur intronisation. Êtes-vous tous d'accord pour accepter nos deux amis parmi nous ?
Tous en chœur répondirent oui. Imanita et Tiziano se tenaient côte à côte, main dans la main, un peu effarés par cette scène étrange, angoissés par les minutes qui allaient suivre.
- Parfait, dans ce cas, reprit Corentin, nous pouvons débuter la cérémonie. Imanita et Tiziano, rejoignez-moi dans le cercle.
En effet, une ligne blanche tracée à la craie, délimitait un espace rond d'environ un mètre de diamètre. Les deux « nouveaux » y pénétrèrent, se placèrent face à Corentin.
- Cette cérémonie a pour but de vous introniser dans notre secte. Chaque membre a dû se soumettre à cette cérémonie, toujours une nuit de pleine lune comme aujourd'hui. Car tout peur arriver une nuit de pleine lune... Zach peux-tu verser l'essence, s'il te plait ?
Zach Young sortit de l'ombre, chargé d'un bidon d'essence qu'il versa soigneusement en suivant la ligne qui encerclait les deux novices et le maître. Une fois sa tâche achevée, il reposa le bidon derrière un buisson et sortit une boîte d'allumettes.
- A présent, Zach, peux-tu craquer une allumette et mettre le feu autour de nous.
A ces mots, Imanita pressa plus fortement la main de Tiziano qui regardait autour de lui, avec un air inquiet.
- C'est dangereux, dit-il après s'être raclé la gorge. Avec le vent, les flammes risquent de nous engloutir...
- Et alors ? Elles nous emporteront vers le paradis, là où plus personne ne pourra nous faire souffrir, répondit Corentin avec un calme déconcertant. Il n'y pas si longtemps de ça, mon cher Tiziano tu avais l'intention d'en finir avec la vie... Je me rappelle de ce soir où, au volant d'une voiture, tu souhaitais foncer dans un mur... j'étais déjà à tes côtés prêt à mourir avec toi...
- Oui mais ce soir, Imanita est là et....
- En acceptant de rejoindre notre secte, elle consent à nous suivre jusque dans la mort... expliqua Corentin. Zach met le feu.
Zach Young craqua une allumette, l'approcha de l'essence et aussitôt un cercle de flammes entoura les trois jeunes gens. Imanita frémit, accrochée à Tiziano mais les flammes montaient droit vers le ciel et mise à part la chaleur qu'elles dégageaient, elles ne semblaient pas vouloir les engloutir. Leurs visages reflétaient la couleur orangée des flammes, la lune bien ronde formait comme une auréole au dessus d'eux.
- Imanita Salama et Tiziano Catalano consentez-vous à entrer définitivement dans la secte des « Justiciers de Dieu », de défendre nos idées, d'obéir à nos idéaux, de lutter contre tous ceux qui nous veulent du mal ou qui nous font du mal, ne serait-ce qu'à l'un d'entre nous pour retrouver la sérénité intérieure et venger le monde de tous les impies ?
- Oui... dit Imanita en premier. Elle avait hâte d'en finir.
A sont tour Tiziano balbutia un petit oui, pas convaincu du tout par les propos de Corentin.
- Parfait. Je vais vous soumettre maintenant l'épreuve du sang.
- L'épreuve du sang ? demanda Tiziano intrigué.
- Nous allons tous les trois nous entailler la paume de la main et mêler nos sangs... afin de devenir frères et sœurs de sang.
Corentin sortit de sa poche un couteau suisse, et sans hésiter, il s'entailla la paume de la main, aussitôt du sang rouge vif se mit à couler. Puis il tendit le couteau à Tiziano.
- A ton tour.
Tiziano hésita, pas trop rassuré de devoir se soumettre à ce type de torture ridicule.
- C'est vraiment obligatoire ? demanda-t-il avec l'espoir de se soustraire à cette obligation ou du moins d'en retarder l'échéance.
- Bon Ok allons-y, décida Imanita en se saisissant du couteau. Donne-moi ta main Tiz'.
- Attends, Ima on n'est pas obligé de le faire, dit Tiziano mal à l'aise.
- T'es un homme ou une mauviette ? le défia-t-elle en sachant très bien qu'en touchant son point sensible de sale petit macho, il céderait facilement.
Il se mordilla la lèvre inférieure, ferma les yeux puis tendit la paume de sa main. Imanita effectua une petite entaille, d'où s'écoula un léger filet de sang, puis elle retourna la lame vers sa propre paume et effectua la même opération, en serrant fortement les dents pour ne pas crier de douleur. Enfin elle rendit le couteau à Corentin qui le jeta dans les flammes.
- A présent, scellons notre sang.
Ils approchèrent leurs mains, se frottèrent leurs paumes les unes contre les autres, mélangeant ainsi leur sang... celui de Tiziano, celui d'Imanita et... celui de Corentin qui provoqua sur la face de la jeune fille une grimace de dégoût...
- Désormais nous sommes frères et sœurs de sang : chacun d'entre nous devra aider, sauver, défendre et mourir avec les autres pour notre cause... Enfin pour terminer, il nous faut lécher les sangs qui maculent notre main... juste quelques gouttes à avaler...
Corentin s'exécuta immédiatement, Tiziano posa la pointe de sa langue sur le sang et avala une goutte rapidement en arrêtant de respirer, tandis qu'Imanita crut qu'elle allait vomir quand elle sentit le goût du sang de Corentin dans sa bouche...
- Vous êtes formidables, décréta Corentin. Imanita et Tiziano : vous êtes maintenant les nouveaux « Justiciers de Dieux »....

...
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█ . DATE D'ARRIVEE : 25/07/2007

2.15 - The Night Of Full Moon Vide
MessageSujet: Re: 2.15 - The Night Of Full Moon   2.15 - The Night Of Full Moon Icon_minipostedDim 12 Aoû - 17:32

...


Grized s'octroya un moment de détente en sirotant une bière au Baralolo. Cette enquête lui prenait méchamment la tête. Les suspects se multipliaient mais aucune preuve irréfutable ne permettait de s'orienter vers une piste. En tout cas, si beaucoup de personnes avaient des raisons d'en vouloir à Jérémy Logan, aucune d'entre elles n'avait de véritable mobile pour le tuer. Mais fallait-il vraiment un mobile pour assassiner un mec comme Logan ? Assis au comptoir, le lieutenant avala quelques goulées de bière, puis il se retourna vers la salle où quelques clients discutaient tranquillement en buvant un verre. Plus loin, au fond de la salle, il aperçut Andrew Van de Kamp en train de disputer une partie de billard avec des amis. Se souvenant du témoignage de Corentin Petterson, il décida d'interroger le jeune homme.
- Bonsoir Andrew.
- Lieutenant, répondit sobrement l'adolescent en levant à peine les yeux sur lui.
Immédiatement le regard du policier fut attiré par les ecchymoses qui recouvraient le visage d'Andrew.
- Tu as l'air assez amoché, Andrew... Que s'est-il passé ?
- Oh rien de grave, je... je suis tombé dans les escaliers, affirma-t-il avec hésitation.
- Je peux regarder ça de plus près ?
Grized avança une main vers Andrew qui recula comme s'il avait peur que le policier le frappe.
- Ne t'inquiète pas, je ne te ferai pas de mal... Qui t'a fait ça ?
- Je vous ai dit, je suis tombé dans l'escalier.
- Je ne te crois pas...
- On peut discuter dans un endroit plus tranquille ?
- Si tu veux.
Andrew s'excusa auprès de ses potes et, accompagné par le policier il sortit à l'extérieur de l'établissement.
- Voilà, commença-t-il. C'est pas trop facile à dire mais.... Depuis la mort de mon père, ma mère s'est mise à boire.
- Bree ? dit Grized d'un air soupçonneux comme s'il avait du mal à croire que cette femme qui présentait si bien pouvait boire en cachette.
- Oui et elle a l'alcool violent. Elle a pris l'habitude de s'en prendre à moi quand elle rentre complètement pétée.
- Tu veux dire qu'elle te frappe ?
- Oui, confirma Andrew en baissant les yeux avec son petit air malheureux de chien battu.
- Là sur ta pommette, ce ne serait pas plutôt un coup de crosse de revolver que tu as reçu ?
- Non elle m'a envoyé un cendrier au visage... elle a toujours été dure et violente avec moi mais depuis la mort de mon père, ça s'est empiré... avant il était là pour me défendre mais maintenant....
- Bien dans ce cas il faut alerter les services sociaux. Un juge pour enfant te placera dans un foyer...
- Mais j'ai dix-sept ans, je pourrais obtenir mon émancipation, non ?
- Andrew, tes accusations sont très graves. Ta mère pourrait avoir de gros ennuis, elle pourrait être condamnée à la prison.
- Si on ne l'arrête pas, elle finira par me tuer un jour, j'ai peur... je ne veux plus vivre chez elle. Si ça continue je vivrai dans la rue... je ne veux pas qu'elle aille en prison, c'est ma mère quand même. Par contre, si j'obtiens mon émancipation, je pourrais toucher par anticipation l'argent de mon père bloqué jusqu'à mes 21 ans pour débuter dans la vie.
- Dans un premier temps, on va alerter les services sociaux et te faire une prise de sang...
- Une prise de sang, pourquoi ?
- Je souhaite vérifier quelque chose...
- De quoi voulez-vous parler ?
- Tu n'aurais pas eu une altercation avec Jérémy Logan le jour de sa mort ?
Pris au piège, Andrew fronça les sourcils, ce sale flic ne semblait pas croire à ses accusations, mais les hommes du lieutenant, arrivèrent devant le bar d'un pas pressé interrompant ainsi cette conversation. Grized s'éloigna pour les rejoindre.
- Que se passe-t-il les gars ?
- Du nouveau dans l'affaire Logan.
- Ah oui ?
- Je crois que nous tenons notre homme. Nous avons retrouvé le propriétaire du couteau... Nous avons retrouvé la seule boutique à en vendre à Fairview. Le propriétaire nous a affirmé que ce genre de couteau très particulier ne se vendait pratiquement jamais, c'est une marque pas très recherchée. Mais comme par hasard, il en a vendu un le jour où Logan a été assassiné.
- Excellent.
- En plus le jeune homme qui a acheté le poignard avait toutes les raisons d'assassiner Logan, il l'avait même menacé au baralolo devant de nombreux témoins. Nous avons comparé ses empreintes avec celles relevées au bar le jour où Logan s'en est pris à Sayla Catalano. Ce sont les mêmes que nous avons retrouvé sur le couteau. Le procureur nous a immédiatement signé un mandat d'arrêt à son encontre.
- Vous avez fait du bon travail les gars... Allons rendre visite à ce jeune homme...

Sur le terrain vague où avait lieu la cérémonie d'intronisation, Zach avait éteint les flammes avec un jet d'eau. Imanita et Tiziano étaient enfin entrés dans le jeu de Corentin. Ils pensaient en avoir fini avec cette stupide initiation. Mais Corentin les interpella :
- Avant d'achever la cérémonie, je vais vous confier une mission.
- Une mission ??....
- Oui. Je tiens à m'assurer de votre sincérité. Il va falloir nous prouver que nous pouvons avoir confiance en vous. Une fois et une fois seulement cette mission réussie, vous deviendrez de vrais membres des « Justiciers de Dieu ».
- Ok ! Dis-nous de quoi il s'agit, nous le ferons, dit Tiziano.
- Rien en peut nous résister, crut bon d'ajouter Imanita.
- Alors voici votre première mission, attention il s'agit d'une mission difficile, mais je pense que vous pouvez réussir. Votre réussite prouvera que vous n'êtes pas entrés dans notre secte juste par curiosité mais bien pour vous investir dans notre cause.
- Nous t'écoutons, dit Imanita.
- Votre toute première mission consiste à éliminer Yukinari Smith...
A ses mots, les deux novices tressaillirent. Le visage de Tiziano se figea, Imanita se mordilla les lèvres, les deux amis échangèrent un regard stupéfait.
- Que veux-tu dire par « supprimer Yukinari » ? demanda Imanita comme pour se faire confirmer ce qu'elle craignait.
- C'est très simple, expliqua Corentin, vous devez tuer Yukinari Smith...
- Mais.... Pourquoi ? interrogea Tiziano.
- Votre rôle consiste à obéir à mes ordres, pas à essayer de comprendre les raisons... en tout cas pas pour l'instant.
- Yuki est notre ami, plaida Tiziano.
- Désormais Yukinari n'est plus votre ami, trancha Corentin. Moi, je suis votre ami ! Vous avez exactement 48 heures pour prouver votre franchise et votre sincérité, 48 heures pour tuer Yukinari, pas une minute de plus....

Il était tard dans la nuit quand Florian et Gaël regagnèrent l'appartement. Les jeunes chanteurs étaient satisfaits de leur journée au studio, leur travail avait émerveillé le producteur. Ils allaient consacrer les prochains mois à préparer leurs albums, choisir les chansons, composer des morceaux, écrire les paroles. Ils étaient tout excités à l'idée de voir leurs projets devenir peu à peu réalité. L'appartement était plongé dans le noir, LPC était couché depuis longtemps. La jeune femme prenait des tranquillisants depuis la perte de son bébé, elle avait encore du mal à trouver le sommeil. Elle avait renoncé à son voyage en Europe et reprenait peu à peu un semblant de vie normal, encouragée et soutenue par Florian. Ni l'un ni l'autre ne savait vraiment où en était leur couple, dans l'immédiat ils laissaient les choses suivre leur cours, ils verraient plus tard s'ils continueraient leur histoire en commun ou chacun de leur côté.
Les garçons avaient acheté une pizza avant de rentrer, ils s'installèrent dans la salle à manger pour partager cette pizza aux anchois en buvant un verre de coca. Ils s'émerveillaient encore de leur journée en parlant à voix basse pour ne pas réveiller LPC. Ils furent surpris lorsque la sonnette retentit. Florian jeta un oeil sur sa montre qui indiquait minuit vingt.
- Qui peut sonner en plein milieu de la nuit ? se demanda-t-il.
- J'en sais rien mais c'est peut-être important. J'espère que l'état de santé de Sayla ne s'est pas dégradé, s'inquiéta Gaël en croquant dans sa part de pizza. .
Florian se leva et alla ouvrir au lieutenant Grized qui était accompagné par trois de ses hommes.
- Bonsoir, excusez-moi de vous déranger à une heure si tardive... commença Grized. Est-ce que Gaël Faure est ici ?
- Euh.... Oui, répondit Florian.
- Nous pouvons entrer, s'il vous plait, j'ai quelques questions à lui poser ?
- C'est à dire, il est tard, mon amie dort, ça ne peut pas attendre demain ?
- Non, je ne crois pas.
- Je suis obligé de vous laisser entrer ?
- Dans l'intérêt de monsieur Faure, je crois oui... De toute manière nous avons un mandat du procureur.
Florian s'écarta pour les laisser passer.
- Bonsoir, monsieur Faure, dit Grized.
Gaël laissa sa part de pizza en suspend, avala le morceau qu'il avait en bouche, but une gorgée de coca, leva un sourcil et jeta un œil apeuré vers Florian.
- Puis-je vous poser une ou deux questions ?
- Oui, balbutia Gaël,la gorge sèche.
- Reconnaissez-vous ce couteau ? demanda Grized en lui glissant sous le nez un couteau enveloppé dans un sachet plastique scellé comme pièce à conviction.
Pris au dépourvu, Gaël répondit non.
- Vous êtes sûr ? regardez-le attentivement.
- Non, ce couteau n'est pas à moi.
- Pourtant le seul marchand de Fairview à vendre ce type de couteau affirme qu'il vous l'a vendu le jour où Jérémy Logan est mort. Il avait encore dans sa comptabilité le chèque avec lequel vous l'avez payé. La mémoire vous revient maintenant ?
- Je ne vois pas de quoi vous parler.
- A votre place, jeune homme, je me montrerais plus coopérant... Où étiez-vous et que faisiez-vous le soir où Logan a été assassiné...
- Vous n'êtes pas en train de l'accuser quand même ? se renseigna Florian.
- Ecoutez jeune homme, le couteau acheté par votre ami a été retrouvé sur le lieu du crime et nous avons relevé des traces du sang de Logan sur ce couteau. Après l'altercation qui a opposé Gaël Faure à Jérémy Logan dans le bar de Wisteria Lane l'après midi du meurtre suite à un différent au sujet de Sayla Catalano, Gaël a menacé devant de nombreux témoins de tuer Logan... Je me trompe ?
- Des menaces, uniquement des menaces, ça ne prouve rien, dit Florian.
- En attendant j'aimerais que Gaël réponde à mes questions. Ce couteau est bien à vous, n'est ce pas ?
- Oui, finit-il par admettre.
- Parfait, dans ce cas, Gaël Faure, je me vois dans l'obligation de vous arrêter pour le meurtre de Jérémy Logan. Passez lui les menottes.
- Non, s'écria Gaël envahi par la peur. Je ne l'ai pas tué.
Il se leva de son siège, tenta d'échapper aux policiers, mais il fut rattraper aussitôt, ceinturé et menotté sans ménagement par les hommes de Grized.
- Cette tentative d'évasion ne plaide pas en votre faveur jeune homme.
- Vous n'avez pas le droit de l'emmener comme ça, s'écria Florian.
- Nous avons un mandat d'arrêt contre Gaël Faure...
- Florian, ne me laisse pas, supplia Gaël...
- Ne t'inquiète pas mon Gaëlou, je sais que tu es innocent et je t'aiderai à le prouver, jamais je ne te laisserai tomber. Vous faîtes une très grave erreur...
- Si vous voulez vraiment aidé votre ami, avec toutes les charges qui pèsent contre lui, qui je vous conseille de lui trouver un très bon avocat... dit Grized tandis qu'on emmenait Gaël dans la voiture des policiers, menotté et terrorisé.
Après leur départ, Florian s'effondra sur le canapé, la tête entre les mains, désespéré, se sentant inutile, incapable de venir en aide à son ami. Dans la nuit, éclairée par la pleine lune, assis à l'arrière de la voiture de police entre deux policiers, Gaël se sentit vidé, perdu, confronté à une situation trop lourde à supporter....

Et oui les nuits de pleine lune tout peut arriver, un assassin tente de couvrir ses crimes en incitant d'autres au crime, tandis q'un innocent aller payer le prix cher pour un crime qu'il n'avait pas commis...



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