Imanita- Dernières pensées d’une future mariée

Hey les poussins!!!
Je viens de decouvrir la partie "journal intime" de l'off-shooting hier soir, et comme j'avais pas sommeil j'ai preferé gribouiller un peu, j'aime pas voir cette partie du fofo toute vide alors que c'etait une si bonne idée à exploiter à la base -_-

Bref comme vous devez vous en douter c'est pas du grand art, et c'est vraiment tres court (une page word) mais c'est S. qui m'a dit de mettre sur le fofon d'abord!! siffle2

A bientot ^^

Imanita- Dernières pensées d’une future mariée

Je garde les yeux obstinément baissés sur mes mains fraîchement manucurées tandis que le coiffeur hors de prix engagé par ma future belle-mère continue à s’affairer autour de moi en babillant allégrement, augmentant ainsi la migraine que je sens poindre depuis quelques heures déjà. Je n’arrive tout simplement pas realiser que ça va vraiment se passer « Je me marie aujourd’hui. Ce soir, je serais l’epouse de Tiz ». Ces mots résonnent en moi encore et encore, sans que je n’arrive à en saisir le sens. J’ai beau savoir que tout ceci n’est que comédie, que demain ça ne sera plus que de l’histoire ancienne, et que j’en rirais surement dans quelques années, quelque chose en moi refuse ce mariage. Peut-être est-ce cette petite fille pourtant si differente des autres, qui dejà haute comme trois pommes refusait haut et fort l’idée de faire dependre son bonheur d’un quelconque « prince charmant ». Cette petite fille qui toisait deja ses petites camarades qui revaient de beaux mariages, mais qui se surprenait parfois à se demander s’il serait si terrible de ceder à la tentation de la normalité, comme le repetait si souvent sa mere quand elle lui faisait part de ses envies d’indépendance.

Je secoue la tête comme pour chasser ces idées, sous les soupirs exasperés du coiffeur qui me demande de me tenir tranquille. « Ma fille, tu es vraiment stupide de t’en faire pour ça, d’où te vient autant de sensiblerie, ce n’est qu’un mariage, tu t’en fiches ». J’ai beau me répéter que de toute façon, ça n’a jamais figuré dans l’ordre de mes priorités, il est beaucoup plus facile de rester détachée quand on sait que ça n’arrivera pas de sitôt. Le coiffeur finit les dernières retouches sur mes cheveux par un geste théâtral qui m’aurait fait éclater de rire si je n’avais pas la gorge aussi nouée. Il quitte discrètement la pièce, me laissant face à un miroir dans lequel je me regarde sans me reconnaître. J’ai beau fixer mon reflet, je n’arrive pas à retrouver la Ima rebelle, beaucoup trop bien dissimulée par cette ravissante mariée qui arbore à cet instant précis cet air vaguement soucieux et légèrement appréhensif qui distingue toutes les jeunes mariées du monde.
Je perçois une légere agitation dans la pièce voisine réservée aux demoiselles d’honneur, et quelques éclats de rire me parviennent à travers la porte, renforçant mon impression d’être condamnée à un sort certainement enviée par chaque jeune fille présente à ce mariage, mais dont je ne veux pour rien au monde.
Quelqu’un frappe à la porte et je me compose rapidement une expression plus neutre que j’espère aussi plus détendue. Mes trois demoiselles d’honneur font irruption dans la pièce, et je comprends à leurs expressions qu’elles ont aussi du mal à retrouver la Ima habituelle. Je remarque immédiatement la tenue incongrue de Ciane, et je me sens quelque part soulagée de voir qu’il y a au moins une personne qui continue à n’en faire qu’à sa tête, ne donnant pas à cette histoire de mariage plus d’importance qu’elle ne devrait en avoir. Je m’entends néanmoins lui ordonner de se changer et notre petit échange me laisse penser que certaines choses ne changeront pas, malgré tout.

Quelques instants plus tard, c’est au tour de mon père de frapper à la porte pour m’annoncer que nous sommes attendus. Je crois bien ne jamais l’avoir vu aussi heureux, et je me sens coupable de lui infliger autant de problèmes à cause de mes écarts de conduite. Une petite voix me souffle qu’il me les fait payer bien chèrement, mais je m’efforce de l’ignorer, et accepte avec un large sourire le bras qu’il me tend.
Mon père ne cesse de me répéter à quel point il est fier de moi, mais dès les premières notes de la musique nuptiale indiquant l’arrivée de la mariée, je ne saisis plus un mot de ce qu’il me dit. A vrai dire à cet instant, je n’ai plus conscience de rien, le regard fixé sur un Tiziano d’une élégance rare, mais avec cette lueur perdue dans les yeux qui me coupe momentanément le souffle. Pas une seule seconde, je n’avais essayé de comprendre à quel point cette situation devait être difficile pour lui, ni à quel point il lui aurait été facile de refuser un tel engagement. Et pourtant il était là, se tenant un peu maladroitement ne sachant que faire de ses mains habituées à ses poches de jeans, un peu trop bien coiffé, rasé de trop prés, sans doute un peu trop beau pour ce faux mariage, mais à mes yeux il était ce même Tiz’ que je connaissais depuis toujours. Mon ami macho, arrogant, manipulateur, casse-cou et rebelle, qui aujourd’hui, sacrifiait sa liberté pour que je puisse garder la mienne.
Les grognements de Ciane sur son horrible robe me font redescendre sur terre, tandis que mon père tend ma main gantée à Tiziano. Je sens sa main chaude et moite qui tremble imperceptiblement dans la mienne, et j’exerce une petite pression que j’espère encourageante tandis que nous échangeons des regards inquiets. La cérémonie est sur le point de commencer quand mon futur mari me traîne un peu plus loin, provoquant quelques murmures dans l’église. Mon cœur bat tellement vite que j’en ai le vertige, et je me sens à la fois terrifiée et soulagée à l’idée qu’il va sûrement tout laisser tomber. Je m’entends cependant l’inciter à aller jusqu’au bout de notre folie, et nous revoilà devant le révérend qui s’impatiente.
Vient le moment de la question tant redoutée, et plus que jamais je me sens coupable d’entraîner Tiz’ dans cette histoire. Je baisse les yeux pour ne pas voir l’hésitation et la peur dans les siens. Son « oui » m’arrache un soupir de soulagement, tandis que je sens confusément le piège se refermer sur nous. Je n’ai pas le temps d’analyser cette étrange impression qu’une nouvelle distraction vient interrompre la cérémonie. Je profite du fait que l’attention générale soit portée sur l’aînée des Catalano pour observer à la dérobée mon père qui semble tellement heureux de m’offrir ce mariage, de me savoir heureuse et rangée, et je comprend qu’après l’avoir déçu si souvent, je n’ai pas le droit de lui refuser cet ultime moment de bonheur. C’est donc un « oui » résigné qui scelle –temporairement du moins- mon sort à celui de Tiz, sous les regards de toute une assistance qui continue à vouloir croire aux contes de fées…

FIN.

(comment ça, de quoi? -_-)

Merci à toi Ciane d'avoir insisté pour que nous puissions tous lire ce chef d'oeuvre! wink

Et merci à toi Ima "Catalano" de l'avoir écrit et de le partager avec tes lecteurs préférés tu nous prouves à quel point il était dommage de se priver de cette partie du fofo et tu nous rappelles ( s'il le fallait) que tu écris vachement bien!

Profite de ces compliments, ça ne se reproduira pas si souvent! dry

Et après elle va oser nous dire qu'elle écrit pas bien?
Merci à mon australienne favorite pour avoir poussé n'Ima à poster ses magnifiques pensées

Honnêtement Ima c'est juste sublime ! J'adorerai te lire plus souvent, tu es réellement douée avec les mots ! Bravo et merci à toi d'inaugurer cette partie

Ps : tu voudrais pas me remplacer des fois en tant que collègue de B.? Non parce qu'objectivement (si si ), ta plume est cent fois meilleure que la mienne.
Ps² : à quand la prose de Cic' qui, si je me souviens bien, a une très belle plume aussi?

Tu vois I., j'avais raison une fois de plus, je t'avais dis que les gars adoreraient et que tu devais le poster !

Je t'ai déjà donné mes impressions en direct donc je ne vais pas te les redire ici, mais il est clair que tu es très douée Miss !

R., tu vas pas t'y mettre toi aussi !! dry

B. je sais bien que ça te brise le coeur,mais tu devras te rehabituer à m'appeler "Salama" cool

Quant à toi R. n'essaie pas de me refiler ton boulot (que tu fais tres bien d'ailleurs -_-

) à coup de compliments, ça ne marche pas comme ça pervers1

Sinon, je suis d'accord pour dire que S. ne devrait pas nous faire attendre plus longtemps, et se lancer elle aussi siffle2