Anna Gavalda " Ensemble c'est tout".



Je choisis rarement un livre sur les conseils de quelqu'un parce que j'ai des goûts bien précis et habituellemnt mon flair suffit à me guider dans le choix de mes lectures.
Mais là pour celui-ci je me suis laisser convaincre entre autre par Brian ( pour une fois!!!) et je ne le regrette pas.

Ce livre est un pur bonheur à l'état brut.
Une écriture légère, fluide, facile à lire, des dialogues plus vrais que nature qui font mouche, des situations de la vie quotidienne, une belle analyse sur les relations humaines, et sur l'amitié...
Un petit bijou qui donne le plaisir de la lecture : Touchant, émouvant, vrai, des personnages attachants avec leurs défauts et leurs qualités. A un moment ou à un autre on s'identifie aux personnages, c'est imparable.
Se plonger dans ces pages c'est passé de longues heures de bonheur, d'émotions, de joie, d'humour de tristesse, tous les sentiments de la vie y passent, c'est aussi se réfugier dans une bulle magique, une bulle de fraîcheur à la rencontre du bonheur...
A chaque fois que j'ai finis un chapitre, je m'en laisse un peu pour le lendemain et je retrouve avec hâte Camille, Franck et Philibert.
Le roman fait presque 600 pages et pourtant il parait trop court.

Si vous ne l'avez pas encore lu, courez chez le libraire le plus proche car sinon vous allez passer à côté d'une petite merveille, surtout ne vous en priver pas!
Si vous l'avez déjà lu venez partager vos sentiments et donnez votre avis....

:Kécrit:

PS : J'avoue je suis souvent excessif mais là franchement je ne pense pas l'avoir été.

Le nouveau Anna GAVALDA

Le nouvel ouvrage d'Anna Gavalda, auteure que nous sommes beaucoup à apprécier ici, vient de paraître...



Je n'ai pas encore lu ce roman, par contre, les médias font beaucoup écho de cette nouvelle parution. La première critique que j'ai lue concernant ce livre était hyper mauvaise, même dure au point que je me suis demandé pourquoi ce journal présentait un livre que le journaliste avait autant détesté! J'en vois pas trop l'intérêt, sinon peut-être justement d'avoir l'effet inverse que celui désiré, à savoir éveiller davantage la curiosité des lecteurs! Anna Gavalda, auteure française la plus lue actuellement ne serait pas assez bien pour le monde très fermé de la littérature avec un grand "L"? Le revers du succès. On ne peut pas plaire à tout le monde! Peu importe seul l'avis du public compte...
L'accueil du public est à mon avis davantage à prendre en considération.
Qu'on se rassure j'ai lu aussi pas mal de critiques bonnes, et même dithyrambiques (vite mon petit Robert!!!:D ) . Bon pour se faire notre propre opinion rien de tel que de lire ce livre de 640 pages! Si "la consolante" est du même niveau que "ensemble c'est tout", on va se régaler!!!

Voici le texte qui accompagne la présentation du livre sur le site fnac.com avec un petit extrait...


Présentation rédigée par Anna Gavalda, à la demande de son éditeur
:

J'ai écrit le livre, j'ai dessiné la couverture et maintenant mon
éditeur me demande de rédiger moi-même les prières d'insérer.
Le dilettante ? T'as raison...
Mon éditeur que je viens d'appeler à l'instant pour lui
demander si on disait «un» ou «une» prière d'insérer et qui m'avoue qu'il ne
sait pas. Que personne n'a jamais su. Bon, je sens que les pointillés du
contrat, je vais les remplir toute seule aussi...

Je suis donc allée vérifier dans un dictionnaire et voilà ce que j'ai trouvé :
Faire ses prières. S'emploie, surtout à l'impératif, comme formule de menace pour inciter à se préparer à la mort, à une sévère punition.
C'est vrai ?
C'est ça, le genre de ce mot quand on l'emploie au pluriel ?
Gloups. Qu'est-ce que je fais là ?
Heureusement, la suite :
Equivalent noble de «Numéroter ses abattis».

Voilà qui m'inspire plus. Les miens ou ceux de mes personnages ? À
l'heure où j'écris ces mots, ils n'existent pas encore et je ne suis guère plus
vaillante... Mais retournons la bidoche et numérotons donc, numérotons ce qui bouge encore...

Extrait du livre :
Il se tenait toujours à l'écart. Là-bas, loin des grilles, hors de notre portée. Le regard fiévreux et les bras croisés. Plus que croisés même, refermés, crochetés. Comme s'il avait eu froid ou mal au ventre. Comme s'il s'agrippait à lui-même pour ne pas tomber.
Nous bravait tous mais ne regardait personne. Cherchait la silhouette
d'un seul petit garçon en tenant fermement un sachet en papier contre son
coeur.
C'était un pain au chocolat, je le savais bien, et me demandais à
chaque fois s'il n'était pas tout écrasé, à force... Oui, c'était à cela
qu'il se retenait, à la cloche, à leur mépris, au détour par la boulangerie et à
toutes ces petites taches de gras à son revers comme autant de médailles, inespérées. Inespérées...

Mais... Comment pouvais-je le savoir à l'époque ?
À l'époque, il me faisait peur. Ses chaussures étaient trop
pointues, ses ongles trop longs et son index trop jaune. Et ses lèvres trop
rouges. Et son manteau trop court et bien trop serré.
Et le tour de ses yeux trop sombre. Et sa voix trop bizarre.
Quand il nous apercevait enfin, souriait en ouvrant les bras. Se penchait en silence, touchait ses cheveux, ses épaules, son visage. Et, pendant que ma mère m'amarrait fermement à elle, je recomptais, fasciné, toutes ses bagues sur les joues de mon ami. Il en avait une à chaque doigt. De vraies bagues, belles, précieuses, comme celles de mes grands-mères... C'était toujours à ce moment-là qu'elle se détournait horrifiée et que moi, je lâchais sa main.

Alexis, lui, non. Ne se dérobait jamais. Lui tendait son cartable et mangeait son goûter de l'autre, la vacante, en s'éloignant vers la place du Marché.
Alexis, avec son extraterrestre en talonnettes, son monstre de foire, son bouffon des primaires, se sentait plus en sécurité que moi, et était mieux aimé. Croyais-je.